• Victoère

    Ô compagnons voyez sa victoire. La victoire de ce seul homme a vaincu, un bataillon comme un seul homme. S’est vaincu lui-même. Dans une bataille, le bataillon contre qui il se battait berce désormais sa fille dans une paire de bras douce et aimante. Le soldat hurleur regarde sa femme dans les yeux.

     

    Elle aussi glorieuse conquérante. Vainqueur de la guerre que sa tête a mené contre elle des années durant. Un homme hurlant sur quiconque l’approchait et une femme autodétruite se sourient l’un l’autre, chacun un enfant dans les bras.

     

    Dormant de manière paisible et douce, remplis de plénitude. Il respire en ce couple une victoire certaine, une victoire écrasante et magnifique, celle de vivre. Ils ont apprit à vivre ensemble, et vont l’apprendre à leurs deux enfants. Ensemble.

     

    C’est malheureusement sur une ruine que Maxime se tient, avec comme boulets enchaînés à lui, ses deux enfants. Rebbecca est une petite fille traumatisée. Qui en est devenue très misanthrope. William qui avait commencé à s’ouvrir à son père se tût dans le silence et la complaisance de ne jamais rien montrer. Ni une émotion, ni un effort, rien.

     

    Les ruines sont cendres et mascarades. La mascarade d’un mariage heureux, achevé par la mort de la promise. Elle venait d’éclore, et a brutalement été arrachée à sa terre promise, et à leurs enfants. Les ruines d’une femme de 25 ans qui a été incinérée.

     

    Ma mère m’avait dit, qu’elle voudrait acheter de douces vivres, prendre une embarcation et partir à l’aventure. Là-bas vers un loin plein d’ennemis qu’elle vaincrait d’une main forte mais douce. Glorieuse et victorieuse.

     

    Maman réussit son aventure.

     

    Mais échut ici à l’apogée de celle-ci.


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