• Arc 5 - Sweeties and swallows

    /!\ Présence d'un personnage violent (qui n'est de base pas à moi mais à ma meilleure amie) Nous sommes d'accord que je ne suis pas d'accord avec la violence de ce personnage. Comme des actions de chacun des personnages de cette fiction. 


     

    Un petit oiseau s'ouvre sur le monde. Elle ouvre grand ses yeux sur un monde qui la dépasse. C'est une douce petite hirondelle qui ouvre grand ses ailes alors qu'elle ne sait pas encore voler. Il y a de la magie dans ses yeux et un mistral d'énergie et de douceur dans son sourire. Un sourire blanc, une peau métissée pourtant bien soviétique, des yeux claires mêlés de bleu canari et de vert lagon. Ses cheveux portent les boucles de ses rêves et le jais nuancé de la nuit. 

    La douce hirondelle potelée avance en sautillant dans sa nuit. Une nuit sans filtre. Sans atmosphère pour atténuer les couleurs chatoyantes de la galaxie tourbillonnante autour du passereau. Gracile, cette hirondelle de douceur s'envola. 

    Un jour, elle s'envolera si loin qu'elle y restera bloquée. Ce jour là ne me ramène pas. Songe elle doucement.

    Une caractéristique comme une autre est la douceur. Cette douce là est également frivole, légère, rêveuse et lunatique. Elle ouvre en grand ses ailes et ses yeux. Comme si elle se nourrissait de lumière et de couleurs. L'ascension a été longue mais la douce hirondelle peut désormais prendre son envole. Gazouiller joyeusement et purement tout ce qu'elle aimerait à dire. Toute ses joies. Ses peines. Ses douleurs. Ses sourires. Ses rêves. 

    Les dire à un souvenir rempli de milles et unes étoiles pétillantes d'émotions refait surface. Mêlant désespoir, douleur, tendresse et une quantité de douceur impossible à quantifier. 

    Un souvenir qui n'est ni un petit ami, ni sa femme, ni son fils, ni ses premiers mois de mariage, ni son accouchement. Un souvenir paternel, mais pas complètement. Juridiquement, elle ne sait qui est son père. Elle a été élevée par un homme qu'elle a pensé mort toute sa vie. Un souvenir qui ne l'a ni enfantée, ni nommée, ni dorlotée, ni soignée. Un bon souvenir. Mais un terrible souvenir. Une douceur sucrée.  Mais au beau milieu d'un café fumant. Un doux souvenir qui l'appelait 《Ma fille》. Mais qu'elle ne pouvait pas appeler 《Papa》. Annie plonge mentalement dans les bras souvenirs de son père. Elle y plonge en piquet. Piquet souple et rapide. 

    « Bonjour oncle Jack, je suis ton bébé ! » 

    « Non Bébé, tu es Annie. » 

    « D'accord papa Jack ! » 

    « Je ne suis pas ton père, douce petite Annie. » 

    « Pourquoi papa Jack ? » 

    « Parce que ton père est un con qui ne t'a jamais aimée, moi je t'aime petite Annie. »

     

    16 janvier 1990

    Assise sur le sol de la cave, une petite fille attend que son père revienne la chercher. C'est une jolie petite fille, bien que la pénombre et l'humidité le mette pas cela en évidence. Du haut de ses 7 ans, elle attend sagement que Papa vienne, qu'elle entende le tintement des clefs, et la mélodie de la serrure qui s'ouvre. 

    Quand celle-ci commence à chanter, la fillette lève la tête vers la porte qui hoquete en s'ouvrant d'un coup mi vif mi balant. Comme une petite danse. Sa danse à elle, à la porte. La danse qu'elle fait chaque fois qu'elle s'ouvre. Révérence de la poignée, puis balaie au sol comme du patinage artistique quand celle-ci s'ouvre en grand. 

    《— Lève toi Annie. 

    Et Annie se lève. Parce qu'elle est la gentille petite fille qu'elle doit toujours être. Don't let them in, don't let them see! Be the good girl you always have to be! Don't  cry don't feel, don't let them know. Telle est la première règle que Papa lui a apprise. Ne laisse jamais savoir ce que tu ressens. Sois toujours une petite fille forte et obéissante. 

    La petite fille baille, laissant ce joli petit monde là derrière elle. Tandis que son ventre, rappelé à la réalité, gronde son dû. Elle qui pour avoir trop haussé sa douce voix avait été punie descelle ses lèvres pour souffler avec toute la tendresse qu'elle possédait. 

    《— Pardon Papa.》

    Elle fut frappée pour cela. Deuxième règle Ne t'excuse que si tu as une bonne raison. Troisième règle Ne m'appelle jamais Papa. 

    Elle ravale ses larmes. Son esprit est doux mais son corps fragile. Elle l'essuie du revers de la main. Et ne pipe mot, comme la gentille petite fille qu'elle doit toujours être. Annie se lève docilement et suit son père en dehors de la cave. La lumière du jour l'aveugle, elle ferme les yeux, guidée par les pas de Papa. Elle s'assoie doucement dans sa chambre et sort un livre de sa bibliothèque. Étonnement, la douce enfant est une grande fan des Bisounours. Mélodie, une gentille petite fille à son école, a promis de lui offrir un bisounours pour son anniversaire. Annie en avait été transportée de joie. 

    Bien qu'elle adore cet univers fantaisiste, l'ouvrage qu'elle tenait entre les mains s'appelait Poppy Dreams. Papa avait traduit cela par 《Rêves de Coquelicot》. La petite Annie avait adoré l'ouvrage que son père lui avait ramené. Un petit ourson rêveur, tout de rouge vêtu qui élève des Coquelicots. Un livre pour enfant comme un autre. Rempli de couleurs et aux personnifications et métaphores qui n'étaient pas encore accessibles à un enfant de 6 ans comme la petite Annie. 

    Ce livre pour enfant était pour son ressentit ce qui lui donnait un lien vers la tendresse de sa mère. Elle ne savait rien d'elle, pas même son nom ni son visage. Elle savait juste qu'elle n'était pas à la maison. Un livre pour enfant rempli de douceur et de candeur, il n'en fallait pas plus à Annie pour être comblée. Pour sentir auprès d'elle une Erika Talherg, dépeinte comme le voudrait le conformisme russe. Une belle brune pâle aux yeux claires bien bâtie et bien charnue. Ainsi, Annie vivait parfois avec une maman. Erika. Certes elle ne caressait pas ses cheveux quand elle dormait, ni le lui donnait un goûter pour l'école et ne lui achetait pas de belles Chapka fourrées enivrantes pour ses oreilles au froid. Mais elle lui apprenait à toujours être gentille. À toujours être rêveuse. À toujours pardonner. À aimer toute créature ayant la volupté de vivre. 

    À 21h, Papa vient chercher l'enfant comme à l'accoutumée pour manger. Annie obtempère, Papa cuisinait très bien. Elle pose le livre sur le lit et approche le sourire aux levres. Appliquant le savoir de Maman. Celui qui la caractérise tant, et qui la suivra partout où elle ira durant toute sa belle et douce vie. La belle et douce petite hirondelle. 

    《— Qu'est-ce que tu lis ?

    Demande Papa. La fillette sourit et répond, comme heureuse de prononcer chacun de ces mots. 

    《— Poppy Dreams.》

    Annie et son père mangent en silence le délice qu'a préparé celui-ci. Puis la fillette va se laver les dents et reprend son livre. 

    《— Annie, viens.》

    Elle obéit, son livre dans les mains. Curieuse de savoir ce que son père veut, elle approche. Elle s'installe sur le fauteuil à côté de lui, comprenant que ses cheveux sont en bataille quand elle voit la brosse dans ses mains. Elle commençait à se tourner, en tailleur sur le canapé quand il l'attrapa sous les bras. Elle sursaute et se laisse porter sur les genoux de Papa. Il brosse ses cheveux en silence et lui fait une tresse. 

    28 février 1986
    Annie n'a que 7 ans, mais fût une époque où elle n'en avait encore que 3. Une toute petite fille, une toute petite hirondelle douce comme un nuage, qui souriait sans sourciller à quiconque croisait sa route parsemée de bourgeons scintillant dans la brise du printemps. 

    Une toute petite fille qui marche déjà dans la rue seule parce que Papa travaille, une toute petite fille qui n'a ni connu les trois guerres dont on parle désormais tant dans les livres d'histoire. Qui ne connaît que la misère sociale des banlieues des années 80. 

    Toute seule mais pas totalement, elle rentrait tranquillement de l'école avec ses deux amies : Mélodie et Adélaïde. 

    La petite Annie est une petite fille qui aime toutes les couleurs, qui n'a pas de couleur préférée. Alors quand elle voit un bonhomme tout sourire aux cheveux de couleur, et aux vêtements tout aussi colorés que sa figure blanche et ses lèvres rouges. Annie sourit, le bonhomme a de grands yeux clairsemés d'ombre, elle trouve cela assez joli. De petits triangles bleus sur et sous ses yeux rayonnent. 

    《— Bonjour monsieur !

    Le monsieur en question se tourna vers elle, descendant ses jolis yeux claires sombres sur les bouclettes noires de Annie. Elle le regardait avec ses grands yeux claires. 

    《— Bonjour Petite Fille ?
    《— Je m'appelle Annie !

    Le clown, content du gentil sourire de la petite fille, s'agenouilla devant elle. Annie grimpa dans les bras du clown pour mettre dans ses cheveux on ne sait quelle bêtise qu'un enfant de 3 ans peut faire à l'école maternelle. 

    Heureuse, Annie alla chercher Mélodie et Adélaïde. Mais Mélodie avait trop peur.
     

    《— Mais c'est gentil les clowns ! Regarde, il est trop chou !

    S'enquit la fillette aux yeux claires. Adélaïde sourit aussi au joli bonhomme qui lui ébouriffa les cheveux. Elle les avait déjà courts à l'époque. 

    《— Moi c'est Adélaïde ! Quand je serai grande, je serai la femme de Annie ! 
    Et elle, c'est notre Mélodie ! 

    Elles restèrent en tout deux heures avec ce monsieur. Attirant des clients vers elles par leur âge et leur innocence. Une dame et son chien déposa même une fleur doucement dans les cheveux de Annie. 

    《— Mon Papa va s'énerver, au revoir monsieur le clown ! 
    《— Arthur, je m'appelle Arthur.
    《— Au revoir Arthur !

     

    Annie ne reverra jamais Arthur Fleake.

    Elle raconte sa jolie rencontre à Papa, mais celui-ci n’en est pas des plus réjouits. Telle fut la quatrième règle : Ne parle pas aux étrangers. Il la frappe pour la première fois, du moins pour la première fois avec violence. C’est la première fois qu’il la frappe avec l’intention de lui faire mal. Qu’elle garde une marque toute sa vie. Que chaque fois qu’une personne inconnue viendrait lui parler, elle se rappellerait de cette blessure. Elle aurait mal de nouveau. Une précieuse leçon de vie. C’est là que le cruel verdict tombe. 

    Analgésie congénitale.》

    Papa s'est demandé pendant quelques mois ce que ça voulait dire. La petite hirondelle était juste tombée. Enfin c’est ce qu’il a dit aux ambulanciers. Elle n'a pas pleuré. Jack l'a pensée inconsciente. Mais dans l'ambulance elle gazouillait joyeusement alors qu'elle s'était clairement cassé un bras. Et les commotions cérébrales n'étaient pas à écarter. Malgré le coup violent qu’il lui avait infligé.

    Puis le pédiatre lui avait expliqué au père de substitution cette pathologie dans d'autres termes : elle n'a pas pleuré parce qu'elle n'a pas eu mal. Elle ne s'est pas évanouie, car son corps lui lançaient des signaux d'alerte. Qu'elle ne comprenait pas. Alors elle a continué à dormir. Une fois réveillée, elle était fraîche comme la rosée et ne ressentait rien. 

    Puis les années défilèrent, et il comprit que cette maladie signifiait surtout allés et retours à l'hôpital pour divers membres cassés. Cela le frustra. Car cela signifiait que les mauvais traitements qu’il assumait complètement de lui infliger ne lui étaient rien de plus que normal. Ce n’était pas des punitions. Simplement des désagréments, parce que ce n’était pas agréable à entendre. Une petite fille qui ne ressent pas le stress non plus. Elle est d’un calme digne de l’Olympe. C’est ainsi qu’il tomba dans le piège du “toujours plus”. L’éduquer à une dure réalité en lui faisant mal était sa politique. Or, elle ne ressentait aucunement celle-ci. Il frappait donc de plus en plus fort. De plus en plus souvent. 70 % de ses blessures étaient dues à sa politique d’éducation. Et il avait l’assurance de ne jamais avoir d’ennuis judiciaires, puisque le diagnostic avait été établit. 

    29 mai 1995
    Ce nouveau jour est une opération courses. Annie profite du week-end pour y aller avec Papa. Ils traversent la rue et le parc. 

    《— Annie ?

    Elle se retourne et voit une autre petite fille, avec les yeux aussi claires que les siens, les mêmes cheveux noirs, les mêmes boucles. Mais elle, a une peau comme tout soviétique. Même si elle est française. Elle s'appelle Mélodie. Mélodie est une gentille petite fille, elle a souvent peur de tout et de rien, et elle parle toute seule, aussi. Mais Annie la trouve jolie comme un cœur et aussi courageuse qu'un petit arbre au milieu d'une rivière folle. 

    《— Coucou Mélodie ! Bonjour monsieur !》

    C'est la première fois que Annie voit le père de la fillette. Elle ne connaît de lui pas même son prénom. Il a un visage fermé. Comme Papa. Il ressemble même beaucoup à Papa. 

    《— Tu te souviens de ce qu'a dit la maîtresse sur la dame qui va venir à l'école ?》
    《— Oui ? 》
    《—  C'est Irène Clément, c'est ma Mamie !》

    Les deux enfants ne purent pas savourer cette douce nouvelle, car son père appelait Mélodie. Annie partie donc avec le sien faire, il serait temps, ces fameuses courses. L'intervention dont il avait été question eu lieu le 5 mai, Irène Clément était une douce petite mamie âgée du paisible âge de 92 ans. Elle avait subit  la guerre de 39-45 en tant que civile avec ses 3 enfants. Elle avait subit le suicide de son fils aîné et racontait son histoire, le père biologique de Mélodie. 

    《— Bonjour ma petite Mélodie.》

    À la fin de la première heure de récit, les trois quarts des enfants se sont mis à pleurer. Mélo alla voir sa vieille mamie pour se faire consoler. Une fois rentrée chez elle, Annie parle à son père de l'intervention. Dans toute son innocence, la fillette sourit en comptant à son père l'histoire de cette maman courage. Le médecin de guerre Alan Clément qui avait mit fin à ses jours sans même savoir qu'il était père, abandonnant un enfant à un futur incertain puisque la mère partit rejoindre son mari. Laissant un enfant sans nom à un homme totalement inconnu. 

    Mais Jack réalise une chose importante en cet instant précis. Juste là, face aux yeux émerveillés et au sourire doux de cet enfant, alors qu'elle a encore sur la tempe la plaie fraîche qu'il lui a lui-même infligée. Il réalise toute l'étendue de son innocence et de sa naïveté,  à cette petite fille. Cette douce petite fille.. Il réalise à quel point son entrée au collège va la broyer. Elle qui a 11 ans, elle qui rentre en enfer dans 3 mois. 

    Il est temps d'agir. Largement temps d'agir. Jack décide d'employer ses talents biens spécifiques pour que la fillette survive à cette terrible époque du collège. Il lui faut un électrochoc. Quelque chose qui lui fasse mal, mais dans sa tête. Qu'elle découvre ce qu'est la douleur, même uniquement mentale. 

    Il avait pensé à ses amies, Mélodie et Adélaïde. Mais il faut qu'elle reste sociable, ne pas la traumatiser quant à la mort d'un autre enfant. Jack porte son dévolue sur un homme complètement non identifié. L'identité n'a aucunement d'importance, ce qu'il veut, c'est atteindre Annie. Le simple fait de découvrir que son "père" est tueur à gages, avec en démonstration la mort de cet homme, serait du plus tranchant des effets. 

    Jack se met à l'œuvre alors que Annie, frivole et légère, observe des insectes en compagnie de Noukis. Le chat des voisins. Les fourmis marchent à la queuleuleu, des morceaux de pain sur le dos. Noukis tape doucement du bout de la patte sur l'amas des formicidés. La petite fille sursaute, et éloigne le chat des insectes avant qu’un massacre ne se produise. 

    Il est temps d’ébranler la terrible machine. Jack va chercher sa fille d’une main presque féroce. Il l’emmène dans son lieu de prédilection à lui, et dans sa geôle à elle. Une petite fille de 11 ans, qui en paraît 8, est attachée à une chaise. Papa prépare pour elle un spectacle qu’elle n’est pas prête d’oublier. 《Approchez spectateurs, venez tous ensemble, assister au live de la terreur.

    Jack commence à torturer sa victime. Il commence en lui arrachant les ongles. Puis les doigts. L'homme ne mourra que d'une hémorragie, telle est la règle de ce jeu. La règle de ce spectacle. Sauf que l'homme fait une erreur. Il touche à la petite Annie. Il touche à sa fille. Recouvre sa robe bleue de sang. Il lui demande de l'aide. Pitoyablement. À partir de cet instant, la fillette se figea dans son petit monde à elle. Celui où personne ne peut l'atteindre. Elle se fige dans le temps. Dans la réalité. Elle ne parle plus. Ne bouge plus. Ne respire que par pur automatisme biologique.. 

    Annie assiste à ce spectacle qu'elle n'est pas prête d'oublier. Elle y assiste et s'envole. Très loin. Parce qu'elle ressent le danger. Le besoin de s'évader. La nécessité de s'évader. L'homme appelle a l'aide. Et trempe sa robe couleur ciel d'eau. Oui. D'eau. De beaucoup d'eau. Il est trempé, lui aussi. L'eau sur ses vêtements et sur le sol fait des bulles. L'homme inconnu crie pour que la petite hirondelle joue avec lui. Ça ne peut être que ça. Un jeu. Et de l'eau savonneuse. Hein papa ? De l'eau savonneuse. Et des bulles. Plein de bulles. On joue à chat. Il faut partir. Petite hirondelle s'enfuit donc. Mais elle ne peut pas bouger. 

    Petite Annie est dotée d'une si fabuleuse illusion d'intelligence qu'elle finit par y faire croire partout autour d'elle. Son cerveau se préserve ainsi du traumatisme. Petite Annie s'envole très loin. Elle ne sera pas le chat. Parce que son cerveau dit qu'elle a besoin de ne pas être le chat. Alors douce hirondelle s'envole. S'envole. S'envole. Et s'envole encore. Ce soir elle sera loin. Ce soir elle se protégera. Ce soir elle sera la gentille petite fille qu'elle doit toujours être. Ce soir elle restera la naïve et douce petite fille qu'elle sera toujours. 

    Elle de sent mieux. Tourbillonnant comme une toupie ivre de douceur. Elle plane à cent milles parsecs des bulles et du savon. Ce soir elle va bien. Ce soir elle est en sécurité. Ce soir elle est chez elle. Ce soir elle s'envole si loin qu'elle y reste bloquée. 《Ne me ramène pas. 

    J'ai trouvé ma place.

    Oui,

    Un pieds dans les flammes.

    Un autre dans la glace.

    Ne me ramène pas.》

    *

    Petite fille revient sur terre. Elle arrive à revenir. Elle regarde autour d'elle. Et elle voit Papa. 

    Des bulles. Ce n'était que des bulles. 
    Un jeu. Ce n'était qu'un jeu.
    Pas vrai papa ?

    Petite Annie reste muette alors que son père l'aide à nettoyer toute cette eau. Il ne peut faire autrement que de l'installer doucement dans son lit. Petite fille ne peut toujours dire mot. 

    Des bulles. Ce n'était que des bulles. 
    Un jeu. Ce n'était qu'un jeu.
    Ça va aller. Pas vrai papa ?

    《— Ça va aller, Annie ?


    Papa ne contrôlant plus le jeu, Annie n'y voit plus l'intérêt de celui-ci. Ce n'était donc plus un jeu ? Petite Annie réalise soudain qu'il n'avait jamais été question d'un jeu. Les yeux de Papa le lui ont révélé. 

    《— P-Papa ?

    Appelle la petite fille en accrochant le bras de Jack qui allait quitter la chambre. 

    《— Je t'ai déjà dis de ne pas m'appeler comme ça.

    Mais elle l'ignore. Elle commence à s'agiter. Elle s'accroche à Jack plus encore. Elle s'accroche à son père comme si sa vie en dépendait. Sa vie à lui. Comme si son père allait partir. Allait partir comme le monsieur aux bulles. 

    《— Papa ?

    Appelle-t-elle encore d'une voix si terre à terre qu'elle semblait ne pas lui appartenir.

    《— Papa !

    Répète-t-elle encore. Commençant à pleurer. Elle pleure comme si elle venait de découvrir ce qu'était la douleur. Gentille petite fille qu'elle doit toujours être n'arrive plus à contrôler les larmes qui dévalent sur ses joues à vitesse lumière. 

    《— Ça va aller ma fille.

    Elle se sent arrachée à son lit, et à la réalité, Papa l'emmène vers le salon, la tenant contre elle. Il s'assoit et lui caresse les cheveux en silence. 

    — Papa. Ce soir, j'étais si loin que j'y étais bloquée. Si ça se reproduit. Ne me ramène pas, cette fois.

    Murmure-t-elle tout bas. D'ordinaire, Jack l'aurait frappée pour ses paroles stupides. Mais les circonstances étaient spéciales. Alors il laissa le temps couler. Le collège arriver. Il attendait le premier petit ami pour passer à l'attaque. À la limite la première fois qu'elle voudrait inviter quelqu'un à la maison. Et ce moment ne saurait tarder. 

    Ce moment ne tarda pas. Prise en épingle par le silence de Papa, Annie rentra comme d'habitude avec ses deux amies, et demanda en toute innocence si elles pouvaient rester goûter à la maison. Pour cet affront, elle fut gratifiée d'un regard assassin. Lui signifiant que les deux petites filles doivent partir. Annie rentra donc, seule. 

    Il réalise à nouveau son innocence et sa naïveté. Malgré le traumatisme de la veille. Elle continue de sourire comme avant, de rire comme avant, de réfléchir comme avant, d'aimer comme avant. Elle se prenait de passion pour des choses futiles, légères, inventées. Par d'autres Annies. Des choses ordinaires, à ses yeux de petite fille fribole et candide, tout simplement formidables. C'est comme si elle s'était protégée en oubliant ce qui était arrivé. Et ça énerve fortement Jack. 

    La douce petite hirondelle s'est prise d'une affection pure et douce pour les chats, les coquelicots, les œufs, les sapins, les poignées de porte. Pour toute chose croisant sa route. Elle vit dans une forêt de sapins, où poussent les chatons en fleurs et dont les fruit sont des œufs. Sur un tapis de Coquelicots, elle marche en compagnie de son ami, quelque peu monstrueux, la poignée de porte. Esprit de la forêt de sapins, ce monstre est un monstre de douceur. Il y a aussi Poppy, et sa fidèle Erika. 

    Ce soir, Annie va souffrir. 
    Ce soir, Jack ne se sent pas bien.
    Ce soir, Annie a dans les yeux la galaxie Hercule A*.
    Ce soir, Jack va boire.
    Ce soir, Annie a 12 ans.
    Ce soir, Jack est aussi malheureux qu'il est en colère. 

    Dans un élan de lucidité, face à ce regard claire rempli de douceur, il brise finalement le silence qu'il a installé dans la maison. Ce silence qui pèse lourd sur ses épaules. Mais qui est aussi lourd qu'un oiseau sur les épaules fortes de cette fillette de désormais 12 ans. Il la regarde dans les yeux. Et y oublie un instant à quel point il est malheureux et à quel point il est en colère. 

    《— Annie. Ce soir tu restes dans ta chambre. 
    Et tu n'en bouges pas. Compris ?

    Annie ne comprend pas. Mais le trou noir hyper actif au centre de la galaxie qui tourbillonne dans ses yeux renouvelle son stock de matière dans un puissant get lumineux. Lumineux de peur. Même de terreur. Annie regarde Papa dans les yeux, elle cherche ce qui va pas. Ça énerve Jack. Parce qu'elle n'a pas peur de ce qu'il peut lui faire, mais peur de ce qui ne va pas. Elle a peur d'avoir fait une bêtise. Elle n'a absolument pas peur de lui

    Après tout. Elle a raison. Pourquoi aurait-elle peur de lui ? Elle ne ressent pas la douleur. Elle ne ressent rien de tout ce qu'il a pu lui faire pendant toutes ces années. Toutes les plaies qu'elle a sur le corps par son œuvre. Pas seulement en œuvre de la curiosité d'un enfant qui découvre le feu et l'histologie de sa peau, dans la douleur pour le stopper dans son expérience scientifique. 

    La douce et gentille petite fille qu'Annie doit toujours être prend la poudre d'escampette, elle ferme derrière elle. Et elle attend. Pas grand chose de spécial. Elle écoute le silence et regarde la nuit. Puis elle écoute la nuit et regarde le silence. Elle attend patiemment. Toujours rien de spécial. 

    Pas un rugissement ne vint percer la nuit calme. En tout cas, ce rugissement n'avait rien d'humain. C'est la porte de la chambre de la petite fille qui vient de rugir de terreur. Elle a dû étouffer le cri de Papa. Annie prend soudain peur. Elle se terre sur ses petites jambes, se ramasse sur elle-même et disparaît sous le lit. Papa commence à crier vraiment très fort. La porte aussi.

    《— Annie sors de là !
    Pourquoi tu veux pas comprendre qu'être moins innocente c'est pour ton bien ! C'est nécessaire !

    La petite fille papillonne et préfère ne plus écouter la ranqueur de Papa. Elle se tasse un peu plus encore et attend. Papa enchaîne les coups, Annie attend, elle part un peu loin dans sa tête mais elle reviendra. Alors que Papa tente de rentrer. Il embaume la maison d'une odeur connue des sinus de la petite collégienne. Elle se dit que ça va aller. Et se ramasse encore un peu plus sur elle-même, là sous son lit. Elle y est devenue invisible. Complètement invisible. 

    Elle ne souffle mot quand Papa réussit à entrer. Elle se fige complètement. Calme et reposée. Les yeux à mi clos. Elle attend. Doucement mais sûrement. La sentences de Papa. Elle respire par intermittences. Un filet mince et presque imperceptible. Elle attend. Enrobée dans toute sa douceur, toute la douceur dont elle est capable. Et ça fait beaucoup de douceur. Dans son joli petit monde de nuages, de voyages colorés. Son monde de couleurs aux nuances optiques identiques aux nuances synthétiques. Paisible. Elle réchauffe la pièce de sa douceur. 

    《— Annie, où es-tu ?

    Papa s'énerve. Annie ne sort pas de son joli petit monde. Son petit monde rien que pour elle. Le passereau rond de douceur aux courbes plus douces encore ne tremble pas quand la colère de Papa ébranle, sans douceur aucune, les meubles jusqu'à son lit. Cette fois, c'est Papa qui est parti tellement loin qu'il y reste bloqué. 

    Une latte du lit de la douce fillette lâche prise et meure contre le visage de Annie. Emportant avec elle une dent. La fillette saigne du nez. Mais ne pipe mot. Elle n'a pas senti ce qu'il s'est passé. Elle ne sent pas la plaie qui aurait pu lui coûter un œil, au lieu d'une dent et un morceau de l'arrête du nez et une tranche de joue. Peut-être sa mâchoire a-t-elle aussi subi une lésion. 

    《— ANNIE !!

    Rugit Papa. Annie se mura encore une fois dans le silence. Elle brille par son absence. Papa se met une idée dans la tête. Elle écoute ses pas se diriger vers la fenêtre. Annie écoute patiemment. Il pense qu'elle est partie de la maison. Alors il la cherche, il devrait appeler la police, dans ces cas là. Mais il se remet sur le canapé. Il recommence à boire. Remet ce problème, comme tout les autres, à demain. Ou à après-demain. Ou au siècle prochain. 

    Plus de lumière. Plus de bruit. Plus le moindre son. Pas même celui de la nuit. Même celle-ci dort. Alors la petite fille surgit de la nuit. Et elle réveille des ombres décharnées à petits pas remplis de douceur. Elle a du sang dans la bouche et sur les doigts. Mais peu importe. Elle avance avec douceur jusqu'à son père. 

    Papa dort. Paisiblement. Si paisible que Annie l’entend grogner. Papa fait un cauchemar. Annie aide Papa à se mettre bien dans le canapé. Sa couverture sur les épaules, elle attrappe Papa par les épaules, et pose sa tête doucement sur le rebord du canapé, moelleux et doux. 

    Soudain, Annie se raidit, Papa bouge. Mais il ne se réveille pas. Il s’étire et Annie le ressent comme s’il la prenait dans ses bras. Annie découvre que Papa a des bras musclés et tendres. C’est comme un rêve sucré et doux. Elle adore ça. Papa ne l’avait jamais prise dans ses bras avant. Et là, elle ne sentait pas simplement sa main dans la sienne pour traverser la route, la main crispée de Papa, là, c’était les bras de papa. Détendus et tendres. Annie savoure ce moment comme jamais. Remplie d’une douceur infinie. 

    Annie met la couverture qu’elle a sur les épaules sur Papa, du sang coulant de son nez et de sa tempe suintent dessus. Mais Annie ne l’a pas vu, ou a fait semblant de ne pas le voir. Elle recouvre correctement Papa et retourne dans sa chambre à pas de loup. 

    *

    《— Annie ?

    Papa a la voix inquiète. Annie se raidit. Papa est levé. Et sa voix est inquiète. Il se jette à sa poignée de porte verrouillée. 

    《— A-Annie ?


    Papa a désormais l’air en proie à la terreur sourde qui s’était éprise d’elle-même la veille au soir. D’un coup menaçant, il essaye d’ouvrir la porte. 

    La petite hirondelle attend que le bruit se taise. Et va déverrouiller la porte de ses petites mains. Petites menottes de jeune adolescente de 12 ans. Mais ses mains sont si petites. Elle a encore son visage dodu de bébé. Même ses bras ont l’air de ce qu’ils étaient quand elle n’était qu’un bébé adorablement potelé. Son adolescence s’annonçait fleurie. De belles formes ? Son père ne s’était jamais demandé 

    Malgré cela, il se dit une chose. Une chose qui l'affole presque. “Mon dieu quelle douceur en cet enfant.” Sa douceur, son innocence, sa tendresse d’enfant. Annie l’avait préservée, et c’est cette candeur qui effrayait Jack. Annie était à cause de sa douceur très influençable, très vulnérable. La preuve avec tout l’amour qu’elle lui portait depuis sa plus tendre enfance. Si elle restait aussi naïve, elle allait se faire broyer par la vie. 

    Ailleurs, il entend la porte se déverrouiller. Il retrouve ses esprits et entre précipitamment. Annie prend peur et part d’abord se cacher. Mais Papa l’attrappe par le bras, et l’attire dans le séjour. Il a remarqué les marques de coups qu’elle présente, et ça ne lui plait pas. Il devrait arrêter de boire comme ça, à outrance. Pas pour sa santé, mais pour ne plus blesser Annie. 

    … Il pourrait avoir des problèmes avec la justice, si on apprenait qu’il levait la main sur l’adolescente, 12 ans, 2 et demi ou 21, elle reste sous sa responsabilité et sous son toit. 

    Annie comprend enfin qu’il veut la soigner et se laisse faire. Ils savent tout les deux que le désinfectant ne la piquera pas. 

    《— Papa ?
    《— Ne m’appelle pas comme ça.
    《— Est-ce que si toi, on te mets du désinfectant sur une plaie, ça te fait mal ?
    《— Où as-tu entendu ça ?
    《— Mélodie s’est fait mal au collège, et elle disait que ça piquait à l’infirmière.
    《— Mélodie ? Qui est-ce ?
    《— La fille de Mr Pinabel. Elle est très gentille. C’est la petite fille schizophrène.
    《— Je ne t’avais pas dis de ne plus traîner avec elle ?
    《— Mais Mélodie est très gentille. Elle m’aide en SVT et je l’aide en EPS.
    《— Elle plombe ta moyenne. 》Annie savait que c’était faux. Jack aussi. Mais personne ne pipa mot dessus. 

    Jack posa un pansement rose à pois bleus sur sa tempe, elle la lui tendit et ferma les yeux. En une confiance absolue. Ca a déclenché quelque chose en lui. Une terrible machine. Autodestructrice et destructrice à la fois, une monstrueuse machine multifonction. Et la première à en faire les frais, c’est la petite adolescente dont le visage se tendait vers lui avec la plus grande des naïveté. Comme si elle ne comprenait pas. Comme si elle ignorait ou refusait d’envisager la possibilité que Jack soit mauvais. En tout cas, Jack se considérait comme quelqu’un de mauvais. De judiciairement condamnable pour battre sa propre fille. Qu’il aimait pourtant plus que tout au monde, sans pour autant l’admettre. Est-ce qu’il la protégeait ainsi ou est-ce qu’il la condamnait avec lui ? 

    《— Annie ?
    《— Papa ?
    《— Tu te rappelle de ta mère ? 》 Papa est calme. La machine a enclanché son terrible compte à rebour. (3)
    《— Non.. (2. Papa, je t’en pris, non)
    《— Tu es née d’un double accident. Parce que ta mère en voulait pas être enceinte. Elle voulait divorcer. Mais ton père lui a forcé la main. Et tu es née. Et ta mère est morte dans l’accouchement. (1. Ne m’appelle pas comme ça)
    《— Mai-
    《— Combien de fois t’ai-je dis de ne pas m’appeler “papa”
    《—Mai-
    《— Tu n’étais pas désirée. Tu as tué ta mère rien qu’en naissant et ton père t’a toujours haïe. Qu’est-ce que tu veux de plus ?(0 Je te hais.)


    Annie, du plat de la main, essuya une larme. Puis deux. Puis trois. Puis quatre vingt dix. Puis trois cent soixante deux. Annie se mit à pleurer à chaudes larmes, abandonnant de les empêcher de couler. 

    《—Alors quand est-ce qu’elle rentre, Maman ? 》 Mon dieu, il avait négliger son éducation à ce point là ? 

    《— Elle ne reviendra pas, Annie. À cause de toi. 》Ce fut le coup de poignard final. Presque malgré lui, il posa une main sur sa tête pour caresser ses cheveux avec douceur, la voir pleurer est, il l’avoue enfin, un supplice. (-1 Je t’aime.)

    Mais la petite adolescence, frivole et légère, redescend sur Terre pour parler à Jack. Elle plonge le vert de ses yeux dans le sien pour lui demander une dernière fois quand allait revenir sa maman. 

    《—Papa, je veux ma maman ! 》Jack sentit qu’elle n’était pas prête de comprendre le principe de mort et de vie. Alors qu’elle prenait de grands airs, il la stoppa dans son élan. (-2 Arrête)

    À peine réalisa-t-il ce qu’il faisait, il avait porté ses bras autour d’elle, serrant comme pour la rassurer. (-10 Il a les mains autour de ma gorge.. ?)

    Annie commence à hurler. Paniquée, elle essaye de s'enfuir. Elle essaye vraiment. Elle a de la force, mine de rien. 
    Monsieur aux bulles. 
    Puis l’étreinte (ma gorge) de papa (arrive plus à respirer). 
    Annie voudrait repartir loin, loin, vraiment très loin. Métaphoriquement comme physiquem- 

     

    《— Convocation au tribunal ?

     

    Jack ne comprend pas. Il regarde Annie. Mais Annie n’est pas là. Elle est dans sa chambre. Avec son nouveau numéro de Poppy dreams. 

    《— Annie.》 C’est le pire des appels. Annie reste muette, mais sort de sa chambre, obéissant docilement à Papa. C’est tout ce qu’il lui reste à faire. Papa est en colère. 

    《— Qu’est-ce que tu as fais Annie ?

    Quoi ? 
    Mais je n’ai-

     

    《— PAPA NON !

    Rien

    《—RENDEZ LE MOI !!

    Fais

    《— JE VEUX PAPA, PAPA, PAPA !!!

    .. ?

    《— Annie, je suis désolé, tellement désolé. Sois sage d’accord ? Soit la gentille petite fille que tu (dois toujours être) as toujours été. D’accord ?

    Hein papa ? 

    《— Tu veux bien faire ça pour moi ?

    Je fêtais mes 15 ans. 

    《—NON, LAISSEZ MOI, JE VEUX RESTER AVEC LUI !

    Papa (où tu vas papa ?) m’a même fait un cadeau. 

    《— PAPA !!

    Hein Papa ? (Où ils m’emmènent, papa ?) Le film Joker. (Tu vas revenir bientôt ?)

    *

    À l’âge de 15 ans, Annie a été retirée de la garde de Jack. Il est passé en procès pour violence sur enfant, et encourt de la prison, la perte de la garde de sa fille, et l’interdiction de la voir jusqu’à ses 18 ans. 

    Lorsqu’elle retourna voir son père, Annie avait 25 ans. Et une femme, un mari et un fils. 

    《— Pa-
    Ne m’appelle pas ainsi. 
    Pa. (Quand est-ce que je reverrais Papa ?) Voici Romain. Mon (abomination) fils. 
    Qu’est-ce qu’il a ? 》 Il se cachait derrière sa mère avec timidité, sans avoir prononcé le moindre mot, à part geindre quand il fallut sortir de la voiture. 
    《— Il est autiste. Expliqua soudain la mère. 


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