• Arc 2 - You were lightning before the thunder. But you got struck

    Chapitre 5
    *

    Bonjour petit bonhomme. Tu es encore si frêle, si petit. On ne peut encore rien découvrir de ce que tu seras. Car tu n'es même pas encore conçu. Tes parents ne se connaissent même pas. Alors présentons les. Tu connais leurs noms ? Moi je connais le tien. Allez viens Flo. On va aller voir ton avenir. 

     

    Il existe en cette ville calme et reposante un couple de jeunes gens aimés du village. Leurs noms sont Mikinyana et Loïc, ils viennent de France et d’Irlande. 

    Mikinyana est une belle femme à la peau pâle dépourvue d'imperfection tant dans la couleur que dans les tâches de rousseurs et grains de beauté. Mais sa fine blancheur n'est pas la première chose que l'on remarque quand on la voit pour la première fois. Ce sont ses yeux. Des yeux peu communs. Des yeux rares. Des yeux plus que rares. Des yeux uniques. Appliqués à un visage doux. Doux et fragile. Mikinyana a les yeux vairons. Et pas n'importe quel vairon. Un bleu lagon, un turquoise. 

    Mais tournons un peu la lentille vers son compagnon : Loïc. Un jeune homme aux superbes yeux bleus. Bleu superbe qu’il offrit gracieusement à ses enfants. Ou presque, car le garçon hérita d’un mélange des bleus de ses parents. Un mélange parfait et nuancé partout sur la rétine. Néanmoins moins saisissant que ceux de Olivia Kuester, Pinabel pour le nom de jeune fille de la mère. 

    Puis. Naquit un enfant.

    Il était minuscule. Immobile. Il semblait attendre quelque chose. Il sembla attendre sa soeur pendant deux ans, n’acceptant d’apprendre à l’école que quand elle naquit, et qu’il était devenu un grand frère, qui devait montrer l’exemple. 

    On l'appela Florent. 
    On appela sa sœur Olivia. 

     

    Quelques jours après la naissance de la fillette, les parents purent assister à un phénomène ravissant. Car c’est une personne précise qu’elle regarda dans les yeux pour la première fois. Même si c’était sans la voir. La première personne que Olivia vit fut techniquement son frère. Bien qu’elle fut en ce temps incapable de savoir qu’il s’agissait d’un autre être humains et encore moins de son grand frère. Mais Florent était aux anges. Il regardait avec émerveillement et curiosité. De minuscules cristallins mirent un moment à faire la mise au point. Il regarda Mikinyana, qui regardait ses enfants avec tendresse. 

    Bien qu’ils naquirent à deux ans d’intervalle, à leur naissance, Olivia et Florent étaient aussi similaires que des jumeaux. Non, ils étaient plus que similaires. Même quand ils ont commencé à remuer. Car non seulement leur physique était identique, mais en plus dès qu'ils ont commencé à bouger, ils bougeaient exactement de la même manière. Les mêmes mouvements de pieds, de tête. Sans cheveux. Une simple pellicule noire. 

    Les yeux de Florent changèrent vite de douleur. Prenant différentes teintes de bleu sans jamais se fixer. Loïc en conclut que tout les bleus allaient se mélanger pour former un bleu éclatant. Plus même que celui qu’il avait à la naissance, et celui de ses parents.

    Contrairement à Olivia, qui avait gardé le bleu de ses yeux à sa naissance, les yeux de Florent se fixèrent sur un bleu mélange bâtard de plein de bleus différents. Coeur de Jais était un peu déçu de la tournure que prenait le regard de son fils. Il était déçu de ce manque d'éclat, de ce manque de nuances et de beauté. Même le noir sur sa tête se faisait plus terne, moins brillant. Malgré les soins répétés de sa mère sur lui comme sur sa soeur. Qui, elle, était encore une fois d'une beauté à couper le souffle. 

    Florent resta petit. Alors que sa soeur Olivia devenait rapidement une grande petite fille. Il devenait curieux et intelligent. Elle devenait forte et gracile. Tout deux allaient voir toute nouvelle personne comme s'ils le connaissaient depuis toujours. 

    « Bonjour madame ! 
    Comme votre robe est belle ! »

     

    Disaient-ils avec enjouement et dynamisme. Olivia allait voir les étrangers, son frère la suivait avec de grands yeux passionnés. Le frère et la soeur devenaient différents, mais ils restaient semblables. Qui était le petit timide ? Parfois c’était Florent, parfois c’était sa soeur. C’était toi ça, Flo ? Bien sûr que c’était toi. Tu étais le meneur de la bande, la bande de ta soeur et de toi. Votre bande à tout les deux. Quand il y avait un étranger, quand il y a avait des choses à découvrir, ta timidité d’enfant s’envolait au loin avec les papillons. 

    Tu adorais les papillons. Ils avaient le don de faire briller les yeux de ta mère. Alors tu te disais qu’ils devaient avoir une chose étrange, qui force les humains à les aimer, qui les force à être heureux. Tu voulais bien savoir ce que c’était, cette substance toi. Pour savoir comment faire sourire ta maman. Voir ses yeux briller, ses deux bleus. Peut-être qu’un jour ils brilleront d’une couleur de plusieurs nuances entremêlées comme la tienne ? Peut-être que es multiples bleus de tes yeux viennent de l'intérêt que tu portes à tout et n’importe quoi ? Tu t’es bien vite rendu compte que ta soeur n’était pas aussi curieuse que toi. Mais ça ne s'arrêtait pas pour autant, et ça ne l’empêchait pas de te suivre. Tu avais moins de force qu’elle, mais tu savais comment compenser. Même si parfois ça ne suffisait pas. Parce que Olivia était vraiment quelqu’un d’agile et de fort. Toi, tu avais l'intelligence. C’était toujours comme ça que tu la battais. Mais parfois, ça ne suffisait pas. 

    Un jour, alors que ta soeur dormait encore au creux des bras de votre mère, tu as ouverts les yeux, réveillé par une légère ascendance d’air. Curieux, tu as regardé devant toi, cherchant l’origine de cette caresse infîme. Il s’agissait d’un papillon. Il avait des couleurs fluettes et perçantes. Une vraie merveille. Surement d’une beauté éphémère, tu savais que malheureusement, les papillons vivent peu longtemps. 

    Chapitre 6
    *

     

    « Maman ? »

    Tu t’es figé. Face à ce lit d'hôpital. Pourquoi Maman est-elle dans cet état ? Mais ? Ce n’est pas juste ? Tu remarques que ta soeur entre doucement, tu lui caches les yeux, pour pas qu’elle voit ce que cet accident de voiture a fait à votre mère. Pour qu’elle ne voit rien de cela. Rien. Mais elle prend tes mains, et les enlève de ses yeux. Et regarde Maman. Maman dans le comas. Son nez commence à saigner. Ca ne doit pas être normal. Alors vous appelez une infirmière, qui vous fait sortir. 

    Jamais vous ne reverrez votre maman. Jamais tu ne la verras sourire de nouveau. Plus jamais elle ne sourira parce qu’elle aime les papillons que tu lui apportes. Ta petite soeur au creux de tes bras. Elle est comme stoïque. Elle n’arrive pas à pleurer. Alors que ta crise de larme ne fait qu’empirer. 

    Tes hurlements et tes sanglots alertent le personnel soignant, qui vient te voir, et éloigne ta soeur de toi, laissant auprès de toi un médecin qui caresse doucement tes cheveux. Alors que tu acceptes finalement de pleurer dans ses bras et non de vouloir t’enfuir, ton père arrive. 

    « Miki ? Monsieur, je cherche ma femme, Mikinyana Kuester. » Ils l’emmenèrent donc. Sans que ton père ne se préoccupe de toi. Tu t’es retrouvé seul. Entièrement seul. Ta petite soeur piaillant sa tristesse soudainement dans tes bras. Elle avait commencé à s’agiter quand votre père était entré dans la pièce. Elle l’avait appelé, sans même qu’il ne se retourne. Ca a dû lui faire du mal. Alors tu l’as serrée contre toi. Et tu as arrêté de pleurer. Tu es un grand garçon, maintenant, tu es le grand frère, tu dois être le plus fort. Surtout si papa vous ignore, tout les deux. 

    « Oli, va falloir être une fille courageuse. T’es une fille courageuse, non ? » Déclares-tu. Et vous sortez doucement, tu tiens sa main alors qu’elle pleure en silence. Ta soeur et toi attendez tranquillement dehors, elle finit par s’endormir contre toi, alors que vous attendez toujours que votre père n’arrive. Tu n’as pas repleuré. Tu sens que tu dois être fort. Mais pas seulement pour que Maman sorte du comas, ou pour qu’Olivia soit heureuse, pour que ton père supporte de te regarder dans les yeux en disant “je conduisais lors de cet accident.” 

    Tu te dis que tu dois être fort pour eux. Pour ta mère. Pour ta chère mère. Pour ta chère soeur. Pour ton cher père. Tu es un grand garçon Flo, un grand garçon. 

    « OUAF ! » Cet aboiement fit peur à Olivia qui se réveilla aussitôt. C’était un Saint Bernard. Il se tient immobile devant vous, avec ses grosses babines roses et noires. Oli se cache derrière toi, sur le banc sur lequel vous êtes assis, elle a peur de ce gros chien qui vous regarde, certainement pour avoir des caresses. 

    Tu approches ta main de sa grosse tête. Tu haut de tes 10 ans, tes genoux font la taille de sa truffe. Il a l’air immense. Vraiment immense. Il est entre le chevalier qui va aider la veuve et l’orphelin et le dragon qui garde l’entrée d’un château. Tu aimes bien ce chien. Tu poses délicatement ta main sur son museau. Il a l’air content, il jappe pour que tu te caresses encore.

    « Arrête Flooo, il me fait peur ! » 
    « J’suis là Oli, t’as rien à craindre, tant que je suis là. »

    Papa est arrivé dix minutes plus tard, alors que tu caressais toujours le Saint Bernard, qui avait fini par se coucher au sol, ta soeur n’a pas osé que l'effleurer du bout des doigts, cachée derrière tes épaules. Il a les yeux rouges et gonflés. Tu es un grand garçon, tu le suis, lui tenant la main à lui et à ta soeur comme pour les rassurer. 

    Chapitre 7
    *

    Vous avez déménagé. Loin de ta mère, loin de son hôpital, loin de tout le reste de la famille. Tu n’as compris pourquoi que des années plus tard. Tu as deux explications, ou ta mère était condamnée, ou ton père n’avait pas le courage d’affronter sa rémission et les soins qu’il allait falloir lui apporter. Surtout que si elle se réveillait, tu appris dans tes études de médecine qu’elle risquait fort une amnésie. Pendant ce temps, votre Écosse natale devenait France. Tu pris très vite la nationalité, perdant assez vite son accent. Tu n’aimais plus ce pays, de toute façon. Maintenant. 

    Chapitre 8
    *

    Les années ont passé et tes 18 ans ont été happées par le temps. Tu as désormais 19 belles années, forte et impériales. Tu as porté sur tes épaules ton père et ta soeur avec vaillance, tu peux être fière de toi, Florent. Tu es un homme assez désiré, depuis ta prime jeunesse. Tu es un garçon élégant, qui impose un style qui t’es propre et une autorité certaine. Le bleu de tes yeux est observé avec attention et avec désire. Tout le monde désire le bleu de tes yeux, le noir de tes cheveux, comme la barbe que tu as eu dès tes 16 ans. 

    Pourtant, une seule femme a ne serait-ce qu’une seule fois réussi à t’approcher de suffisamment prêt pour voir tes yeux, leur vraie couleur, ce mélange de bleus qui répugnait tant Loïc. C’était une femme, elle s’appelait Blanche. Elle n’était pas d’une beauté à couper le souffle, tu n’aimais pas sa manie de fuir ses responsabilités. C’était simplement la boulangère du coin, mais elle ne prenait jamais de décision d’elle même. Alors tu lui as lancé un jour : « Et si on changeait la formule ? Conseillez-moi quelque chose. » Ta soeur t’attendait dans la voiture, il faisait chaud, elle avait pâlit comme si tu lui avais demandé une pipe et ton père attendait à la maison. Ca te faisait vraiment chier d’attendre, mais autant essayer quelque chose. Elle te faisait un peu de peine. Toi le grand frère protecteur, cette jolie fille toute frêle qui ne parle que très peu et tout bas. 

    « Une.. Couronne ? » Vive le pain français, toutes les variétées sont bonnes. Ou presque. Tu ne te feras jamais au pain au lard. 

    « Excusez-moi ? » Tu t’es retourné. Tu avais oublié quelque chose ? Ta monnaie était dans ta main, la couronne aussi, tu avais vraisemblablement payé, agressé personne, serait-ce une initiative de miss Plante verte ? « Votre accent. C’est Écossais, non ? » Oh. Intéressant. Personne n’avait remarqué son accent depuis pas mal d’années maintenant. Tu souries, rangeant la monnaie de cette jolie femme dans ta poche. « Ouaip, je vie en France depuis une douzaine d’années. J’m'occupe de mon père et de ma soeur.  » Tu en avais 10 quand tu es arrivé, tu en as désormais 23, presque 24, oui, une douzaine d’années. « Je suis née Allemande, mais j’ai passé quelques années en Irlande, petite et j’y suis retournée il y a.. Quelques années.. » Oui. Les deux pays sont à côté, pas de quoi casser trois pattes à un canard. Elle fait la mi-trentaine, vu l’année, elle a dû fuire le nazisme. Mais tu t'interroges sur ce qui l’a faite repartir là bas. Il y a peu. Puis, tu comprends vite, en la voyant caresser son alliance avec autant de douceur que de tristesse. Tu devines que son mari est décédé, peu importe comment. Elle a fuit comme ton père a fuit. Tu tiques. Elle est revenue, alors elle a tourné la page. Elle prend dans ton esprit plus d’épaisseur et de l'intérêt. Tu es jeune. Tu te laisses enjoliver, et laisse son sourire timide pénétrer ton petit coeur de loup protecteur. 

    « Dis moi. Quel est ton nom ? » Dis-tu en souriant, approchant du contoir, vide. Cliché, mais véridique et normal à 7h le matin. « Blanche. Blanche Aacherr. » Elle te tendit sa main à travers le comptoir. Elle n’avait plus son alliance. « Florent, Pinabel. » Tu t’appelles Florent Kuester. Mais tu ne veux plus du nom de ton père. Alors, tu préfères le nom de jeune fille de ta mère. 


    Chapitre 9
    *

    Comme si toute cette mascarade avait été prévue à l'avance, Blanche et toi vous êtes revus. Revus souvent. Vous êtes rapidement devenus un couple. Un couple atypique puisque tu étais encore assez jeune, quand tu t'es déclaré pour la première fois. Qui aurait pu croire que ça aurait été dans de telles circonstances..

    La raison s'appelle Mélodie. C'est la fille de Blanche. Et dès que tu l'as vue. Tu as su que tu allais la chérir comme ta propre fille. 

    Ça aurait été bien. Si le problème n'avait pas été toi. Tu étais jeune. Influençable. Encore sensible. Et cette belle veuve était ton premier amour. Alors tu t'y es accroché  et ceux de toutes tes forces. Aussi loin qu'elles te l'ont permis, tu t'es accroché à Blanche. Jusqu'à ce qu'elle t'avoue que la petite Mélodie était non pas sa nièce mais sa fille. Déjà attaché comme un fou à la mère, la fille l'a bien vite remarqué. Elle était perspicace, déjà à l'époque, et bien moins naïve que toi. Elle a vite pensé que Blanche t'utilisait. Mais elle n'a rien dit. Elle était une toute petite enfant, qui avait trouvé quelqu'un à qui s'accrocher. Alors lorsqu'elle fut seule avec toi, elle grimpa sur tes genoux, et te prit dans ses bras. 

    Entre choqués et sans comprendre ce qu'il se passait, tu as senti ton cœur s'emballer. Mais il se serra quand la petite fille te sourit. Elle savait à peine marcher. Et son père était mort. Pendu. Avant même qu'elle ne vienne au monde. Tu t'es demandé si elle était au courant. Mais c'est là qu'elle s'est mise à sourire. Tu clignas des yeux. Face aux siens. D'un bleu splendide. Et tu souries également. Tu lui rendis son étreinte. Elle eut l'air satisfaite. Blanche arriva au même moment, visiblement touchée. Ainsi débuta ton histoire avec la petite Mélodie. Et sa mère, la jolie rose Blanche. 

    « Tu ressembles à un nounours. »

    « Ouais. Un nounours. J'suis un gros nounours protecteur. »

    « Un petit nounours. Qui protège les petits enfants. »

    « Non ma petite, je protège tout le monde. Je protège ma petite sœur, la petite Mélodie, mais aussi mon papa et ta Maman. »

    « Ton papa, il est en vie ? »

    « Oui, il m'a emmené au travail, ce matin. » C'était faux. Mais tu voulais lui donner une jolie image de Loïc. 

    « Ah oui ? Et mon Papa, il est où ? » Tu ne veux pas répondre tu caresses ses cheveux avec douceur, les lèvres scellées. 

    « C'est toi, mon papa ? »

    « Non, c'est pas moi.. »

    « Si. T'es mon papa. »

    Tu regardes Blanche. Qui est entre le rouge cramoisie et le rire amusé. Tu devines assez vite à quel point la petite est perspicace. À moins que Blanche lui ai révélé leur relation qui déjà à l'époque ressemblait à une relation amoureuse. 

    « Souvent, Maman, elle parle de toi, moi je t'aime bien. »

    « Je m'appelle Florent, tu peux m'appeler comme ça ? »

    « Non. Tu es mon papa. »

    Blanche s'expliqua, plus tard dans la soirée, confuse, qu'elle avait parlé de toi à Mélodie. Et qu'elle en avait tiré des conclusions un peu hâtives. Qu'elle avait vu en toi le père que sa mère n'avait jamais su lui offrir. Tu découvris avec plaisir que les deux filles possédaient un chien. Et pas n'importe quel chien : un Saint Bernard. « Salut, vieux pote. » Tu déposes une main sur sa tête, le caressant doucement. Pensif. Blanche sourit, attendrie. 

    Ce petit jeu te plaisait bien. Bien qu'à aucun moment cela ne fusse un jeu, tu t'y prêtas. Tu aimais déjà beaucoup cette petite fille aux jolis yeux. Tu aimais à t'imaginer la protéger. Elle et sa mère. Dans la fougue de ta jeunesse, tu te surpris à rêver. Rêver de Blanche et de sa fille. Tu n'as pensé qu'à elles de toutes la semaine qui suivit cette rencontre. Tant et si bien que tu te dis une chose, Flo : tu les protégeras. Toutes les deux. Il n'y a qu'elles et il n'y aura jamais rien d'autre qu'elles. Jeune fou que tu es. 

     Alors. Tu le lui as promis. Regardant Blanche droit dans les yeux, tu as promis de toujours les protéger, elles et elles pour toujours. Elles deux, juste elles deux, juste pour elles deux, aussi loin qu'il vivrait. La folie de la jeunesse ne fait que te rendre aveugle, mon pauvre Florent. Parce que cette femme qui avait jeté son dévolu sur toi ne l'a pas fait en vain. Tu t'en es persuadé avec le temps. Mais tu étais jeune et un gros nounours protecteur. Tu étais amoureux de cette femme là, et tu t'étais déjà attaché à sa fille. Tu te voyais lui donner un bain, comme lui donner à manger et l'emmener avec toi faire les courses. C'est terrible Flo. Terrible ! Terrible je te dis ! 

    Flo, hey Flo, écoutes. C'est le Saint Bernard. Le Saint Bernard qui aboie. 

    Chapitre 10

    « Hung pictures of stars up on my mind, to remind me that I am a fool— 

    Tell me where I came from, what I will always be: Just a spoiled little kid who went to Frahnce.

    When I’m dead I won’t joing their ranks, because they are both holly and free.

    And I’m on that freaking city satanic and chained up

    And until the end. Thats how it will be. 

    I said ”Make me love myself so that I might love you”

    Dont make me a liar cuz I swear to god, when I said it I thought it was true.

    And you know what ?

    There’s really just one thing that we have un commun, neigher of us will be missed.

    A saint Bernard sits at the top of a roc, you’d always said how you loved dogs.

    I don’t know if I count but I’m trying my best when I’m howling and barking these songs. »

     

    Tu t'avances dans la brume. Une brume qui s'étend à perte de vue. La brume qui ne peut se disperser que quand retentit le rugissement du Saint Bernard. Yn rugissement sorti du tréfonds des ténèbres. Ce rugissement sorti  des crocs de ce célèvre chien protecteur. Écoute le Flo, il cri à s'en arracher les poumons. Ce rugissement que tu n'as jamais poussé. Parce qu'à partir de cet instant Flo, tu as eu une mission. Te réduire à néant. Tu n'as plus voulu à partir de cet instant que t’autodétruire. Caché au milieu de cette brume.


    La brume du cauchemar t'aveugle.

     

    Une minuscule goutte de sang tombe dans l'océan.

     

    Tu continues d'avancer sans t'arrêter, dans tes propres ténèbres.

     

    La minuscule goutte se désagrège. Se dilate. Se déforme. Rougie le dieu océanique. Elle grandit. Grandit. Grandit encore. Puis elle se répand. Le miséreux océan croupit.

     

    Ton mur mentale s'effondre sur lui même et tu sombres avec lui. Tu as construit ce gigantesque royaume à toi tout seul, lui bet ses murs protecteurs. Qui t'ont toujours protégé, toi et tes proches. Toi qui a toujours protégé comme une armure. Le mur s’effondre. 

     

    La minuscule goutte devient un océan de gouttes. Dieu océanique devient rouge. Illusionniste. Pervers. Cruel. Perfide. Le tout puissant s'engorge sur lui même et s'assombrit. S'assombrit. S'assombrit. Il se noie en se noyant lui même. Il se noie dans l'illusion qu'il a  lui même créée. Qu'il est doué ce putain d'océan quand même. Océan qui bousille les épaves qu'il a coulées. Grand Line n'a qu'a bien se tenir. Les ruines de Florent Pinabel sont là, exubérantes et fatalistes. T'es sûr que ça va, Flo ? 

    Un Saint Bernard aboie au loin.

    Il se raproche.

    Il est tout proche.

    Il est là.

    (toque toque

    Qui est là ?

    Les Tommyknockers, les esprits frappeurs !)

     

    Premier mois.
    Blanche est morte. Elle s'est envolée. Elle t'a abandonné. Toi, jeune homme, adulte depuis à peine quelques années. Elle a une fille. Elle te l'a laissée. Tu n'es pas prêt. Tu ne veux pas d'un putain de gosse. Tu veux qu'on te foute la paix avec les funérailles. Avec sa vie. Avec la relation obscène qu'elle a eu et avec toi et avec son ancien mari, qui en plus était un étranger à la ville et à la France. Et elle t'a abandonné avec un putain de morveux sur les bras.

     

    La fillette doit se retrouver seule dans sa chambre, elle est assez grande, maintenant. Mais elle est trop terrifiée pour rester seule. Tu passes la nuit avec elle. La petite se pelotonne contre ta peau et y engouffre son visage souillé par les larmes. Bon dieu, elle tremble. Bon dieu, elle a l'ait tellement fragile. Bon dieu elle a tellement l'air d'avoir mal. Bon ? Connard plutôt. C'est pas ta faute. C'est pas ta faute à TOI, t'es pas son père, toi. T'es que le remplaçant. Un putain de remplaçant. 

     

    La petite n'a même pas de nom. Sa mère l'a appelée Mélodie, mais aux yeux de la loi, elle n'a pas de nom. La juridiction, l'école, toute l'administration l'appelle Laura Clément. Les voisins viennent vous voir, te disent que tu es une bonne personne pour rester ainsi auprès de la fillette. Ils sont outragés par l'irresponsabilité de Blanche. Ils te disent qu'elle devrait porter ton nom, ils te disent de parler à l'administration, de lui donner un nom. Lui donner l'occasion de changer de vie. De tout recommencer. De profiter de sa jeunesse. Mais toi. Toi, sombre crétin, tu attends un nouvel aboiement de Saint-Bernard. Puis tu regardes la forme immobile contre toi. Qui ne te quitte plus d'une semelle. On dirait une proie déjà achevée alors qu'elle n'est même pas nommée. Alors qu'elle n'existe même pas. Et dire que c'est cette misérable petite vie, fragile comme une feuille en hiver, qu'on ta mit entre les pattes.


    Ils n'aimaient pas Blanche. Ils ne t'aiment pas non plus. Tu es celui qui a profité d'une femme veuve. Alors ils n'aiment pas non plus l'enfant de la femme déchue et de son merveilleux mari suicidé. Qu'ils aillent se faire foutre. Un gosse de cet âge a pas à subir leur courroux. Cette putain de gamine va bien survivre. Elle sera putain de forte. Elle sera à elle seule le nom de ses parents. Nan, elle sera mieux que ça cette putain de mioche, elle sera tout ce qu'ils n'ont pas été.

     

    Mélodie. La superbe petite Mélodie. On change pas de nom. Elle le porte à merveille. Et elle ne doit pas oublier. Elle ne doit pas recommencer. Son histoire sera triste. Mais elle sera ainsi. Mélodie Pinabel. Ça va être ça, son putain de nom. Ahah cette bande de connards incapables seront choqués de voir ce que cette gosse va devenir, à elle seule. Ouais, toute seule. Sans toi. Élever un morveux c'est pas pour toi. Surtout pas pour une superbe petite Mélodie. Un morveux pareil ne mérite pas de finir comme toi, en ruine. Trop naïf pour te protéger toi-même. À vouloir t'autodétruire. Oui. Tu peux l'abandonner. Mais où ? À qui tu peux la laisser, pour être sûre qu'elle devienne non pas ce qu'elle était censé devenir mais ce qu'elle veut devenir. Cette putain de gosse pas censé être pour toi.

     

    Tu la vois qui souffle. Qui se retourne. Qui se cache plus profondément dans ta chaleur. Chaleur qui lui est émotionnellement impossible. Ta chaleur à toi. Ta chaleur émotionnelle. Là contre toi. Tout contre toi. Elle est trop fragile putain, pourquoi on te l'a mise dans les pattes ? Pourquoi est-ce que cette femme a-t-elle si peu de responsabilité qu'elle t'a laissé un enfant à TOI ? La boule de cheveux remue. S'enfuie encore un peu dans ta vie à la recherche de seul son père sait quoi. À la recherche de ce que n'importe qui, mais pas toi, peut savoir. Souffle rapide. Rauque. Elle cauchemarde. Que ferait sa mère ? Non. Que ferait ta mère ? Que ferait Mikinyana ?

     

    Tu enlaces un si petit corps dans tes bras. Le petit être se calme. Elle plante ses ongles dans ta peau. Tu lui caresses les cheveux. Elle frémit et resserre encore ses ongles dans ta chaire. De minuscules gouttes rouges perlent sur ta peau blanche de neige. Tes muscles se raidissent. Son emprise sur toi se resserre. Physiquement et mentalement. Elle s'insémine dans ton esprit comme un ver. Si petite. Si petite bordel de merde. Comment un être si petit et si jeune peut se faire autant de mal à lui même ? 

     

    Tu tentes de te dégager de ses petits bras. Cela semble déclencher dehors un coup de tonnerre. Uniquement dans vos têtes. Dehors la lune trône en maître absolu. L'animal blotti contre toi se fige. Elle a même cessé de respirer. Tu sens son cœur s'emballer cependant. Tu secoues la petite forme rageusement. "Hey respire putain !" Mais la fillette se fige plus encore contre toi, comme si elle voulait t'arracher la peau alors que tu essayes de l'arracher à sa douleur. Tu t'énerves. La forme se crispe plus encore, plongeant ses minuscules ongles dans ta peau avec autant de douleur qu'elle t'en profère. Douleur intense et sanglante. 

     

    La goutte tombe. Se désagrège. Se dilate. Se déforme. Rougie ta peau. Devient océan. Mais cette fois, ce n'est pas toi qui t'effondres. C'est elle. C'est sa peur qui se déverse par fines gouttelettes sur ta fourrure hérissée. 

     

    Tu te figes. Tu poses délicatement ton front contre le sien. Et tu ne bouges plus. Tu respires. Tu contrôles. Tu contrôles. Tu contrôles. 

     

    Elle expire dans un faible gémissement terrifié. Tu as posé délicatement ton front contre le sien. Et elle a recommencé à bouger. Tu respires. Elle t'écoute. Tu contrôles. Elle finit par respirer, à court d'air. Elle finit par se calmer. Juste là contre toi. Elle, c'est Mélodie Pinabel. Oui. C'est ça son nom. Ce nom que tu lui as donné. T'as fais au moins une chose de bien dans ta vie. Elle est fragile putain.. Cette Petite Rivière. Qu'est-ce qu'elle est fragile.

     

    Qu'est-ce qu'elle est fragile putain. Cette gosse.

     

    Second mois.
    Mélodie refuse de manger. Mélodie refuse de te quitter d'une semelle. Mélodie a peur. Mélodie reste muette quand on lui parle. Mélodie s'accroche si elle se sent abandonnée. Elle s'accroche comme si sa vie ne dépendait. Elle enfonce ses ongles dans ta peau. Toujours dans les mêmes endroits. Devenus depuis le temps insensibles à la douleur. Insensibles à la vue du sang qui s'échappait de manière.. Plus ou moins abondante parfois.

     

    Mélodie parle.. Se parle à elle même. Qu'elle est frêle. Qu'elle est pathétique. Elle enfonce encore un peu plus ses ongles. Tu as l'impression que c'est ce qu'on lui a demandé. Là dedans. Dans sa drôle de tête. Plus elle enfonce ses ongles dans ta peau, plus elle tremble. Plus ta peau caresser ses ongles, plus la douleur est transmise. Plus ses voix semblent satisfaites. La douleur te fait du bien. Tu la laisses faire. Il vaut peut-être mieux qu'elle fasse saigner un jeune homme dans la force de l'âge comme toi plutôt que sa misérable petite carcasse. Tu es sûr que si tu la lâchais ne serais-ce qu’un instant sous un coup de vent, elle s’envolerait et se briserait comme du givre avant de s’évaporer. 

     

    Parfois, tu peux voir un éclair de lucidité dans ses yeux embrumés par une sorte de drogue très puissante. Parfois, tu peux voir dans ses yeux bleus claire qui ne sont décidément pas ceux de sa mère qu'elle te voit. Mais ce qu'elle voit de toi te semble vraiment.. Vraiment beau. Tu sens un éclaire de peur te transpercer en sentant les chaînes de la petite fille se resserrer autour de toi. Autour de toi. Rien que toi. Tu fais partis de son petit monde. Tu es son petit monde. Dans ces moments là. 

     

    Elle et sa chevelure noire. Sa dense chevelure noire comme du jais. Une couleur noire parfaite. Plus parfaite que le noir d'un ciel de minuit. Sans la moindre étoile pour polluer ce ciel de cauchemars. Alors que les tiens grisonnent déjà. Elle et ses yeux d'un bleu pâle splendide. Elle et sa taille si petite, si frêle. Elle qui refuse de manger. Elle qui refuse de parler sauf à elle même. 

     

    Qu'est-ce qu'elle est belle. Cette Mélodie.

     

    Troisième mois. Dernier mois. 
    — Pourquoi tu as l'air si triste ?

     Les premiers mots qu'elle t'ai dit, depuis la mort de Blanche.  

    — Je ne le suis pas. 

    Répondis-tu d'un ton las. Comme si elle n'avait fait que parler dans un de ses éternels délires psychotiques.

    — Le monsieur qui vient me voir dans mes rêves il a l'air comme toi. Et lui il est toujours très triste. 

    Dit-t-elle en se débattant pour te regarder dans les yeux. Paire d'yeux d'une couleur sans vie qui la fuient. Autant qu'ils échappaient à toute attache dans un monde qu'ils se complaisent à tenter de détruire. Utilisant son propre corps comme grenade. Tes yeux sans vie, toi qui la fuie autant que tu échappes à toute attache dans un monde que tu te complais à tenter de détruire. 

    — Mais j'ai un cœur de pierre et je doute avoir une quelconque âme. 

    Répondis-tu d'un air détaché. Ce à quoi l'enfant répondit avec autant de détachement que toi.

    — Moi. J'entend ton cœur battre. Et je vois tes yeux torturés. C'est ma faute, pas vrai ? 

    Qu'est-ce qu'elle est sage. Ta Mélodie. 

     

    Elle est tout ce que t'as fais de bien de toute ta putain de vie. Et tu veux détruire ça ? Oui. Parce qu'ils te le rendent bien, ta bonne action. À faire ce qu'ils font avec sa pauvre petite tête. Elle est quand même épatante cette gosse. Dans sa lucidité. Elle déborde tellement de.. Lucidité. 

    Chapitre 11
    *

    je sais plus

     

    Chapitre //
    *

    Un chant accusateur règne dans les ténèbres. Il n'y en a pas qu'un, en réalité, plusieurs accusations chantées flottent ici. Plein de float right, midle et left. Il ne te manque de la lumière que quand le soleil s'est couché. Celui-ci ne te manque que quand il commence à neiger. Et tu ne lui manqueras que quand elle te laissera s'en aller.

    Toi qui a vécu autodestructeur, toi qui a décidé de vivre autodestructeur, et de mourir autodestructeur.

    De ton lit, tu regardes le verre qu'on t'a tendu. Les marques de perfusions arrachées. Étant hospitalisé dans un pays libre, il t'a été autorisé à te laisser mourir lentement mais surement de faim. Cela ne les empêchant pas de venir toute les heures te proposer à boire, à manger, de voir ta fille. Choses que tu as toujours refusé. Tu gardes les verres. Et tu les jettes. Tu as déjà jeté une assiette de purée au visage de Mélodie.

    Mais actuellement. Tu n'as pas la force de le jeter. Alors tu regardes ton reflet au fond. Ça fait des années que tu fuies le miroir chaque matin. Mais là, dans ce gobelet plein d'une eau calcaire passablement toxique pour l'organisme, tu regardes. Tes yeux enfoncés dans leurs orbites, tes cheveux.. Pour le moins manquants. Tu regardes tes mains caleuses et ta peau tachée de germes que tu refuses de faire soigner. Tu regardes le bleu de tes yeux fatigués, ta peau qui a perdu toute élasticité. T'es en train de mourir, Flo.

    Conscient que t'en as plus pour longtemps, t'essaye de faire ce qui te semble le plus logique : tu ne la laisses pas s'en aller. Tu n'es pas aussi irresponsable et égoïste que son père, mais tu es pas en état de raisonner en raison et logique. Alors tu fais un réflexe : tu ne veux pas qu'elle parte, alors tu l'empêches de partir.

    Mais ton poignet est trop faible et le sien trop ferme. Elle sent comme d'habitude. Elle a l'air habillée comme d'habitude. Elle est accompagnée comme d'habitude, tu as entendu Rebbecca dehors lorsqu'elle est entrée. Mais là, Mélodie s'en va.

    Mélodie s'en va. Mélodie s'en va. Mélodie s'en va. S'en va. S'en va. Va. Va. Va.

     

    Hein Flo ?

     

    Même après l'avoir répété de nombreuses fois, tu n'arrives toujours pas à le réaliser. Tu essayais de faire durer un peu plus longtemps de douloureux rêve. Sauf que ce rêve était affreusement court, 65 ans, c'est trop court. (Reviens, Mélodie.) Vraiment trop court. Tu n'as même pas eu le temps d'avoir un gamin à toi. Norah ne devrait plus tarder à venir te voir. Et Mélodie doit (rester) s'en aller bientôt.

    Tu fermes les yeux malgré toi. Ta main cherche la jeune femme à tâtons sans arriver à la trouver. Tu entends Rebbecca. Tu sais qu'elle est dans les bras de William. Tu sais qu'il console sa mère. Mais où est Mélodie ?

     

    (Avec toi, Flo.)

    Elle est partie.

    (Elle est avec toi, Flo.)

    Elle t'a laissé tout seul.

    (Elle ne peux pas te laisser partir tout seul).

    Tout ce qu'elle a toujours voulu, c'est te sauver (là où tu n'as toujours voulu que t'autodétruire). Tu t'agites dans ton lit. Mais ils ne peuvent plus te donner de traitements, tu es trop faible, ça te tuerait sur le coup.

    Pourquoi tu pleures, Moussy ? Ne t'ais-je jamais dis que tu n'étais là que pour tous les tuer ? Hey, faisons quelque chose. Re-mettons Florent en roue libre, tu veux bien ? Fais-moi confiance, ça sera mémorable. Mais avant, lâchons deux phrases clefs. D'accord ? Tu me fais confiance, hein Moussy ?

    ---

    Flo ? Fais un vœux.

    (Ne me laissez pas partir.)

     

    Flo ? Qu'est-ce que tu regrettes le plus ?

    (Ce que j'ai fais à Alan.)

     

    Tu réalises lentement. Aussi lentement que tout muscle de ton corps se met lentement à raccrocher le téléphone téléphone. Tu réalises ce que tu as fais à cet homme : exaucer son souhait. Tu ne le savais pas, mais il l'a souhaité. Ce que tu lui as fais. Tu as fais au père biologique de Mélodie la pire des choses qu'on puisse faire à un homme : l'effacer de toutes les mémoires.

     

    Hein Flo ?

     

    Avec toutes tes conneries. Ton suicide par la faim et la soif par exemple. Mais il y a aussi l'incendie, le meurtre qui t'a envoyé en prison, ta provoque auprès des chefs d'état... Flo, avoue, t'es fier de toi. N'est-ce pas ? Le nom de Clément s'éteindra avec Victoire, la grand mère de Mélodie. Par ta faute. Avoue que tu es fier de toi, Flo.

     

    Le pire est que tu es fier de toi. Parce que Mélodie peut désormais être à toi. Rien qu'à toi. Ta fille. Rien qu'à toi. Rien qu'à ton nom. Et celui de Norah, peut-être. Si elle le désire. Elle pourrait faire ce qu'(Florent. Ne pars pas.)elle veut de toi. (Je t'en pris. Ne pars pas.). Mais pour que Mélodie ne parte pas, tu étais près à faire disparaître un homme et son patronyme. (Et maintenant, t'as ce que tu mérites, enculé.)

     

    Ouais.

    T'as ce que tu mérites (enculé).

     

    Parce que Mélodie est partie. Et toi. Tu crèves seul comme un (squelettique) tas de merde. Oublié (Abandonné) de tous. Finalement. Dans le silence de cet hôpital, tu te mets doucement à rire. Aussi loin que tes forces te l'on permis, c'est à dire peu. On dirait que t'es mort heureux Flo. C'est beau non ? T'es mort, mort de rire. Vexé par ta propre connerie.

     

    T'as c'que tu mérites enculé.
    (You get what you fuCkIin deserve!)

     


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